Je joue sur une guitare désaccordée À l’autre bout du monde, un peu essoufflé C’est vrai, j’ai l’habitude de me contorsionner Toujours entre deux eaux, comme une destinée Mais comment supporter tous ces éclats de verre Quand ils sont balancés par ceux qui se disent des frères
Je décide où je vais, même quand c’est en arrière On a beau vouloir la paix, des fois on est en guerre Des journées en enfer, tout le monde en a connu La vie nous mord la tête, souvent on l’a voulu Mais les grands vents calmés, on peut mieux apprécier Chacun des petits moments dans leur immensité
J’ai essayé mille visages, j’ai même dû m’exiler Pour arrêter dans ma vie d’être un expatrié
J’avance à ma manière, certaines pages un peu sombres Nos livres sont remplis de victoires et d’ombres À chacun ses combats, pour tous les mêmes lois Qu’on vive de son champ ou qu’on soit nommé roi Une seule maison pour tout un univers C’est avant tout dans nos têtes qu’on franchit les barrières
J’ai essayé mille visages, j’ai même dû m’exiler Pour arrêter dans ma vie d’être un expatrié Un expatrié, un expatrié… |